Historique

Dans le cadre de son engagement à promouvoir une formation spirituelle et humaine de qualité pour ses membres, la Congrégation du Saint-Sacrement a organisé, pour la première fois, une session réunissant tous les formateurs de nos différentes maisons de formation et implantations africaines, afin d’uniformiser et d’harmoniser le programme de formation SSS des futurs religieux en Afrique.

L’ouverture de cette session a eu lieu en la paroisse Saint Sacrement de Kinshasa au cours d’une messe solennelle (baptême du Seigneur et 66^e anniversaire de cette paroisse) célébrée par le père Anaclet Bambala, vicaire général, et concélébrée par tous les formateurs africains.

Le lundi, après le petit déjeuner, nous avons été honorés de la visite du père Serge Kimbeni avec son groupe ‘Les petites filles d’Eymard’ qui ont exécuté les pas de danses en signe d’accueil.

1. Après l’entrée dans la salle, tout a commencé avec le discours du père Emmanuel Kingwane sss supérieur de la communauté de Mont Ngafula où se trouve le Centre Eucharistique, suivi du mot de père Olivier Ndondo, président de la Conférence Africaine et provincial de la province Bakanja.

2. Après le mot riche du président de la CA, il y a eu l’intervention florissante en ligne du père Philip Benzy, supérieur général. Il a insisté sur la bonne qualité de formation, demandant aux formateurs de former les jeunes avec amour.

3. Le père Anaclet Bambala quant à lui, a abordé deux thèmes :

• Des formateurs sss pour une formation sss et
• Vadémécum sur les abus sexuels.

Ajoutons que les après-midis étaient réservés à la discussion, les premiers jours avant la messe, durant lesquels nous avons pris le temps de traiter des questions en carrefours.

4. Le deuxième jour, mardi 7 janvier, avant midi, deux thèmes ont été abordés :

• Ombres et lumières de la vie religieuse par le père Olivier Ndondo, et
• Former les jeunes à l’auto prise en charge financière par le père Hubert Alone, économe provincial de Bakanja.

5. Le troisième jour était réservé à la détente. Nous sommes tous allés au plateau de Bateke, ferme de la province Isidore Bakanja à 150 kilomètres de la capitale.

6. Le quatrième jour, deux thèmes ont été traités :

• L’art d’accompagner les jeunes aujourd’hui : conseils pratiques par le père Rigoberta Kingu provincial des Jésuites et
• À l’école de l’Eucharistie par le père Noel Mayamba sss, supérieur de la communauté des martyrs.

7. Le cinquième jour deux conférences ont été animées :

• Former les jeunes à l’heure du numérique et des NTIC: ce que les formateurs doivent savoir,
• La santé psychosomatique des jeunes comme élément de discernement vocationnel par le père Agostinho Maholele ancien conseiller général.

Et la journée de samedi était réservée à la mise en commun et adoption des éléments.

Cette rencontre historique a rassemblé les responsables de formation de nos différentes maisons et implantations africaines. Elle a permis de poser les bases d’une approche cohérente et unifiée de la formation des jeunes religieux, en tenant compte des réalités culturelles et pastorales locales tout en restant fidèles aux principes fondamentaux de la Congrégation.

Un objectif commun: renforcer la formation religieuse

L’objectif principal de cette session est de garantir une formation religieuse solide, cohérente et adaptée aux défis contemporains que rencontrent les jeunes africains en formation. Cela inclut un équilibre entre la dimension spirituelle, intellectuelle et pastorale de la vie religieuse, tout en étant conscients des contextes sociaux et culturels spécifiques de chaque pays. L’uniformisation des programmes de formation est donc perçue comme une réponse à la nécessité d’une meilleure coordination entre les différents centres de formation et une plus grande unité dans la mission de la Congrégation en Afrique.

Les formateurs ont travaillé ensemble pour élaborer un module commun, échanger de bonnes pratiques et proposer des solutions face aux défis communs, tels que l’accompagnement spirituel, la formation académique et la gestion des spécificités locales dans la vie religieuse. Ce processus est également une manière d’assurer que chaque jeune religieux en formation, quel que soit son implantation, bénéficie de la même qualité de formation.

Un aperçu des discussions

Au cours de la session, plusieurs points cruciaux ont été abordés :

• L’unité dans la diversité : Comment concilier les particularités culturelles et linguistiques des pays africains avec les objectifs de la formation religieuse ?
• La dimension pastorale : Comment former des religieux capables de répondre aux besoins pastoraux spécifiques de leurs communautés tout en restant fidèles aux valeurs et charisme de la Congrégation du Saint-Sacrement ?
• Le rôle de la spiritualité : Quelle place pour la prière, la vie communautaire et la méditation dans le programme de formation, tout en tenant compte de la réalité de chaque pays ?
• L’accompagnement personnalisé et spirituel de jeunes religieux en formation : Mettre en place des outils et des stratégies pour que chaque formateur puisse accompagner de manière optimale chaque candidat en fonction de ses besoins spirituels et humains.

Les résultats attendus

Les discussions et les décisions prises au cours de cette session auront un impact significatif sur la formation des jeunes religieux en Afrique. L’harmonisation du programme favorisera une meilleure collaboration entre nos différentes maisons de formation, et permettra de partager les ressources et les expériences. De plus, cette unification facilitera les échanges interprovinciaux, renforçant ainsi le sentiment d'appartenance à une même famille religieuse.

Cette première session est donc une étape fondamentale pour la Congrégation du Saint-Sacrement en Afrique, en permettant de renforcer la qualité et la cohérence de la formation des jeunes religieux. Bref, cet effort contribuera non seulement à la mission de la Congrégation sur le continent, mais aussi à l'édification d'une Église plus vivante et plus engagée dans les défis contemporains.

Conclusion

Cette session historique marque un tournant dans la manière dont la Congrégation du Saint-Sacrement accompagne les jeunes dans leur formation religieuse en Afrique. En unifiant les programmes de formation tout en respectant les réalités locales, la Congrégation montre sa volonté de préparer des religieux solides, adaptés aux exigences de la mission chrétienne en Afrique et porteurs d’un véritable esprit de communion et de service. Les fruits de cette démarche devraient se faire sentir dans les années à venir, dans la manière dont ces jeunes, devenus religieux, œuvreront au service de Dieu et de leurs frères et sœurs sur le continent.

Commencée dimanche 5 janvier, la session de formateurs africains a été clôturée le dimanche 12 janvier par une messe célébrée par le père Olivier Ndondo président de la CA à la paroisse Bienheureuse Anuarite où se trouve le scolasticat inter africain Emmaüs.

Père Hubert Alone Luntete, sss